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Qu’y a-t-il de particulier dans la photographie et vidéo d’œuvres d’art ?

Avec la technologie des Smartphones de dernière génération, pourquoi déployer des technicités élaborées pour parvenir à réaliser une reproduction photographique fidèle à l’œuvre originale ?

Certains Smartphones ont un capteur de très haute définition mais de faible dimension, le fichier restitué (JPEG, format compressé avec perte de pixels) peut très bien être visionné à petite échelle (tablette, réseaux sociaux, écran, TV) mais il est quasi impossible d’appliquer des traitements d’images sur de petits espaces colorimétriques (sRVB) et d’obtenir des agrandissements à taille réelle, de plus il est également difficile de restituer les bonnes proportions et les parallaxes.

Le matériel professionnel

Il est donc nécessaire d’utiliser des appareils photo numériques de haut de gamme possédant un capteur de grande dimension, capable également de générer un fichier brut (RAW) qui sera ensuite développé (post traitement) dans des espaces colorimétriques plus grands (RVB, ProPhoto) pour restituer la bonne image .

D’autre part, pour réaliser une prise de vue photographique en numérique, il est nécessaire d’utiliser la lumière réfléchie par les objets qui influencera la quantité de lumière reçue par le capteur.

Or, la lumière, constituée d’un assemblage de longueur d’ondes différentes, possède une caractéristique appelée température de couleur exprimée en kelvin. Les couleurs chaudes se situent entre 2000 et 4000 degrés kelvin (jaune orangé qui constitue nos éclairages intérieurs) les couleurs froides se situent entre 4000 et 6000 degrés kelvin (bleu-vert que l’on retrouve aujourd’hui avec les ampoules LED et les flashs). On appelle ceci la gestion de la balance des blancs qui consiste à se référer à un blanc / gris à 18 % de noir.

La colorimétrie

Il faut donc que la chaîne graphique, depuis la prise de vue jusqu’à la reproduction sur support papier, soit paramétrée (calibration) pour que les couleurs soient perçues correctement par la vision humaine. En d’autres termes, l’éclairage des objets, le réglage de l’appareil photo, le développement logiciel, l’impression sur papier,  tous les paramètres doivent respecter les protocoles d’espaces colorimétriques adaptés au résultat final attendu. Impossible donc de réaliser une image fidèle à l’original en utilisant un Smartphone, un appareil photo de qualité moyenne et un éclairage de mauvaise qualité.

À partir de l’ensemble de ces constatations, le photographe d’œuvres d’art utilisera au minimum :

  • Des éclairages appropriés : pas la lumière naturelle ni les éclairages d’intérieurs qui subissent des variations de température de couleur mais des flashs de studio ayant des températures précises de 5500° kelvin.
  • Un boîtier photo professionnel et des objectifs de qualité avec une bonne connaissance des réglages.
  • Un pied pour stabiliser l’appareil et régler le centre optique dans le même axe horizontal que le centre de l’œuvre à photographier pour éviter les distorsions géométriques.
  • Une charte colorimétrique constituée de patchs pigmentaires de couleurs différentes qui serviront de référence en comparaison de l’image à l’écran (calibré) pour rétablir les bonnes teintes.
  • Un ordinateur (PC portable) équipé d’un logiciel de traitement d’images connecté à l’appareil photo pour permettre de comparer immédiatement l’œuvre et sa restitution sur l’écran.
  • Une imprimante dotée de cartouches d’encres pigmentaires avec un profil de couleur calibré sur le type d’encre et de papier précis.
  • Sa bonne maîtrise de la gestion de la lumière et des ombres (taille apparente de la source, distance source / objet, puissance lumineuse, température de couleur, famille d’angles et de réflexion, diffusion …).
  • Sa parfaite connaissance des espaces colorimétriques et de la gestion des couleurs.

Des questions ? je suis à votre écoute : Gérald Kapski, Activités à Nîmes, 06 67 20 14 33, contact@artetstudio.fr